Tout savoir sur le projet Centre Intégré spécialisé en assuétude

Centre Intégré: Un projet innovant à l'horizon 2026

La Région de Bruxelles Capitale porte un projet ambitieux en matière d’assuétudes. Elle prévoit la construction d’un Centre Intégré pour usagers de drogues en grande précarité. L’asbl Transit a en charge son opérationnalisation, mais l’accueil des personnes sera organisé en partenariat avec Médecins du Monde et le Projet Lama. Un projet innovant dont l’ouverture est prévue à l’horizon 2026

La façade sud du futur bâtiment, du côté du futur Parc Béco. © Bogdan & Van Broeck – BC Architects & Studies

Muriel Goessens, Directrice générale de l’asbl Transit, explique la raison sociale du futur dispositif : « Depuis 1995, l’asbl Transit assure un accueil inconditionnel unique en Région de Bruxelles-Capitale au travers d’un centre spécialisé, de crise et d’hébergement, accessible 7J/7 – 24h/24, destiné aux personnes dépendantes aux drogues licites et/ou illicites.

L’asbl, désignée « opérateur » du Centre intégré, constate une croissance importante du nombre de bénéficiaires de ses services, une diversification des publics, de leurs besoins avec en filigrane des contraintes liées à un manque d’espace nécessaire pour répondre à l’ensemble des demandes. Dans un tel contexte, l’initiative régionale de Centre intégré (CI) constitue une formidable opportunité pour compléter l’offre de soins existante, pour renforcer la capacité d’accueil, de logement, pour innover et pour répondre aux défis contemporains de l’usage de drogues mais aussi de la précarité. En proposant des services adaptés à chaque besoin, à chaque situation, le nouveau dispositif visera à offrir un accès universel à la santé selon une logique graduelle, en partant du plus bas seuil.

L’ensemble des services qui seront déployés au sein du Centre intégré suivra cette ambition pour correspondre aux besoins très hétérogènes des publics en situation de vulnérabilité et qui malheureusement aujourd’hui encore peuvent faire l’objet de discrimination quant à l’accès aux services de santé conventionnés, notamment parce qu’une part de ce public ne jouit pas d’une couverture sociale.

On dit du futur centre qu’il est intégré parce qu’il conçoit la santé dans sa globalité, en agissant sur l’ensemble de ses déterminants, pas seulement sur les symptômes de la maladie ou du mal être, mais également sur les facteurs qui les conditionnent. Ils peuvent être d’ordre socio-économique, culturels, environnementaux, contextuels, … En ce sens, il offrira une palette de soins pluridisciplinaires partagée entre trois partenaires spécialisés, le Projet Lama pour ce qui concerne l’induction et le suivi des traitements de substitution, Médecins du Monde pour ce qui concerne la médecine générale et Transit pour l’accompagnement psycho-social, la pair-aidance, le travail de rue, la réinsertion professionnelle, l’hébergement, l’approche genrée, les activités communautaires…

Outre œuvrer pour un accès universel à la santé, le Centre intégré devra aussi produire de la connaissance. Il se positionnera comme Centre de référence, comme une sorte de laboratoire de l’expertise, du savoir-faire et de l’innovation en matière d’assuétudes en parfaite symbiose avec les missions de Bruxelles Prévention Sécurité. »

 

La Société d’Aménagement Urbain (SAU) est le maître d’oeuvre du projet. Le découvrir en image…